Login

« Estimer l’efficacité du deuxième apport d’azote » sur blé

Arvalis recommande de prendre en compte le niveau d'efficacité du deuxième apport d'azote sur blé pour piloter le dernier passage.

Le manque de pluies, voire son absence totale, a par endroits provoqué des pertes par volatilisation et plus globalement une baisse d’efficacité de l’azote. Il faudra prendre ces phénomènes en compte pour piloter son dernier passage sur blé tendre. Le point avec François Taulemesse, ingénieur en recherche et développement dans la fertilisation chez Arvalis.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« La valorisation du deuxième apport d’azote [sur blé tendre] a pu être limitée par le manque de pluies dans certaines régions, observe François Taulemesse », ingénieur en R&D fertilisation chez Arvalis.

Pluies après quinze jours

« Globalement, en deçà de 4 mm durant les 15 jours suivant l’intervention, les pertes par volatilisation ammoniacale peuvent s’échelonner de 10 à 40 % en fonction de la forme épandue. Les solutions azotées et l’urée « seule » étant plus sensibles aux pertes que l’ammonitrate et l’urée associée à un inhibiteur d’uréase, poursuit le spécialiste. Entre 5 et 15 mm, les situations sont a priori plus favorables bien que très variables, avec des pertes retombant autour des 10 %. »

« Le recours a un OAD (outil d’aide à la décision) pour piloter le dernier apport garde tout son sens, puisqu’il permet d’ajuster la dose au potentiel de production réactualisé. Il faudra alors prendre en compte, dans les situations où la valorisation de l’azote a été complexe, les quantités du deuxième apport encore disponibles dans le sol, en s’aidant par exemple des notes d’accompagnement des outils de pilotage pour les estimer. »

François Taulemesse est ingénieur en recherche et développement en fertilisation chez Arvalis. (©  Arvalis)

Les quantités du deuxième apport encore disponibles dans le sol « pourraient en effet être valorisées par de futures pluies et ne sont pas prises en compte par la quasi-totalité des OAD actuels, prévient l’expert. À l’inverse du nouvel outil de pilotage Ferti adapt CHN d’Arvalis, qui lui pose une hypothèse en fonction de l’état du couvert, de la date d’apport, des conditions dans lesquelles il a été réalisé, etc. »

« Il ne faut toutefois pas oublier que le manque de pluie n’est pas le seul facteur limitant qui pourrait expliquer une faible valorisation de l’azote. Certaines implantations notamment, du fait de conditions fortement humides en début de cycle, ont pu être pénalisées avec un développement racinaire moins efficace et moins enclin à pomper de l’azote », rappelle-t-il.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement